Radars et 80 km/h : qui va payer la facture ?
Le réveillon de la Saint-Sylvestre s'annonce bouillant pour les radars fixes, dont moins d'un tiers serait aujourd'hui encore en état de marche.
Par Jacques Chevalier
Avec pas moins de neuf radars détruits dans la seule nuit
de dimanche à lundi, aux environs d'Avignon, l'exécutif craint une
récidive musclée au niveau national pour le réveillon de la
Saint-Sylvestre. Habituellement, ce sont les voitures que l'on brûle
dans les cités pour le passage au nouvel an, une pratique douteuse qui a
encore envoyé à la casse pas moins de 1 031 véhicules le 1er janvier dernier.
Mais cette fois, l'exaspération due à la multiplication
des radars les propulse au rang de victimes toutes désignées. Cela a
déjà commencé à la veille du réveillon de Noël, dans le Vaucluse,
poursuivant en fait un mouvement amorcé bien avant les Gilets jaunes.
C'est aussi l'illustration d'un trop-plein de réglementation et
d'infantilisation des usagers, corvéables à merci dès l'instant où ils
tiennent un volant. Annoncée par Édouard Philippe le 9 janvier dernier qui confirmait ainsi une information du Point
sur le passage au 80 km/h sur les routes, la mesure que l'on dit à
peine tolérée par le président Macron a suscité le ras-le-bol des
Français. Elle s'est traduite dans un message vidéo-choc de Jacline
Mouraud, 4 minutes et 40 secondes vues plus de 6 millions de fois.