Cela
faisait un petit moment que Chantal Perrichon n'avait pas donné son
avis sur la sécurité routière, délai bien trop court à mes yeux cela
dit... Mais comme à son habitude, elle ne résiste pas à l'envie de
fustiger son prochain... Dans un article du Point, qui titre sur le
"record" de pertes de points des automobilistes français, elle se
déclare "pas étonnée" par cette "dégradation normale des comportements".
Ben oui, dans l'esprit étroit de Mme Perrichon, nous sommes tous
mauvais, tous délinquants, à croire qu'elle adhère aux
théories prédéterministes. Ce qui ne serait guère surprenant...
Elle fustige donc ce gouvernement laxiste, à qui pourtant elle sert la
soupe depuis des années et qui le lui rend bien. Preuve en est que
Chantal est encore consultée par l'Assemblée Nationale sur l'étude des
causes des accidents des accidents de la circulation. On croit rêver,
mais quelle compétence a-t-elle dans le domaine ? Elle s'y connait
autant dans ce domaine que moi en physique quantique. Seul point sur lequel je suis d'accord avec elle
(une fois n'est pas coutume), la question de l'alcool et de son lobby.
La vente d'alcool dans les stations-services est effectivement une honte
et d'une contradiction flagrante. Mais pour avoir tenté il y a quelques
années de faire stopper la vente de pack de bière d'une station
arlésienne, je sais à quel point cela est difficile, à commencer par les
élus locaux qui n'ont guère de corones pour s'y attaquer.
Ce qui est intéressant à relever
dans l'article du Point ce sont les raisons qui font que les
automobilistes perdent des points : plus d'un point sur deux a été
retiré pour "excès de vitesse", dont la plupart pour des dépassements de
moins de 20 km/h. Ce qui ressemble simplement à un comportement adapté
et responsable, injustement et aveuglément sanctionné, comme évoqué dans
une note précédente. Mais forcément, à prétendre que tous les
conducteurs sont dangereux, à "consulter" des personnes incompétentes, à
ne jurer que par la répression, on trouve comme résultats des fautes et
des coupables. C'est d'une logique imparable. Et désastreuse. Preuve en
est que l'autre partie des excès de vitesse est principalement
constituée d'excès de plus de 50 km/h. Ben oui, à force de traiter sans
discernement tout le monde comme coupable potentiel, on finit par s'en
foutre et à se conduire comme on prétend qu'on le fait, psychologie
assez basique. Ca craint...
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