dimanche 24 juillet 2011

Chantal Perrichon et le projet LAVIA Limiteur de Vitesse



Voilà un projet, soutenu par le Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement. Le LAVIA, pour Limiteur s'Adaptant à la VItesse Autorisée. Sur le système en lui-même tout est dans le titre. C'est un dispositif censé nous obliger à respecter toutes les limitations de vitesse. Explications tirée du site consacré au projet : 


Le principe du LAVIA est le suivant : 



- Grâce au GPS et à certains capteurs du véhicule (un odomètre pour mesurer la distance parcourue et un gyromètre pour mesurer le cap), le véhicule connaît à tout moment sa position (figure A).- Cette position est traitée par un système de navigation embarqué qui contient une carte digitalisée de la région où circule le véhicule. Grâce à des techniques adaptées, le système de navigation peut de déterminer à tout moment la voie que le véhicule est en train de parcourir (figure B).- La voie ayant été identifiée, l'ordinateur de bord peut retrouver la vitesse réglementaire grâce à une base de donnée embarquée dans laquelle sont inscrites toutes les vitesses autorisées pour toutes les routes ou les rues de la région où le LAVIA est actif (figure C).En aucun cas, un système par satellites ne surveille et ne contrôle directement la vitesse des véhicules. Ceux-ci restent complètement autonomes.


C'est ce système dont parle très souvent Chantal Perrichon et dont elle demande la généralisation.
Voir cet interview récent dans le Télégramme de Brest par exemple. A se demander en quoi Chantal Perrichon est une scientifique, car quelques recherches rapides démontrent que ce projet a été abandonné en 2006 ! Pourtant, elle en parle comme d'une technologie "robuste, fiable et prête à être diffusée"... 


Mais c'est bien sûr ! C'est "une omerta" ! C'est le lobby automobile et le peu d'intérêt de la Prévention Routière qui font que ce système n'est pas installé sur nos véhicules ; pourtant il pourrait sauver tellement de vies. Certes, elle reconnait à demi-mots qu'il y a peut-être un détail technique, mais avec la facilité de raisonne ment qui la caractérise, elle passe dessus rapidement, assurant qu'il "suffit donc de la volonté de l'Etat pour mettre en place très vite ce système".     


D'abord pour mieux comprendre ce qu'est le LAVIA, voici une petite vidéo qui insiste sur la crainte que nous aurions tous, celle de ne plus pouvoir maîtriser la vitesse de nos véhicules... 





Ensuite faisons le point sur le projet en lui-même. Une foule de techniciens y ont travaillé, à commencer par le ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement. Sur leur site, voici la dernière trace que l'on trouve à propos du LAVIA:  "Développé par des équipes de chercheurs du ministère, il permet, selon le mode choisi, d’indiquer au conducteur quelle est la vitesse maximale autorisée sur le tronçon parcouru. Mieux, si le système est actif, de limiter l’alimentation en essence pour empêcher le véhicule de dépasser cette vitesse, même si le conducteur accélère. Testé dans les Yvelines sur une centaine de personnes, le Lavia a été bien accepté par les conducteurs et a permis un fort gain en terme de sécurité routière.

Désormais, un projet de recherche sur ce thème va être mené au niveau européen. De leur côté, les promoteurs français du Lavia travaillent à combiner ce système à l’éco-conduite, c’est à dire informer le conducteur, non seulement des règles de vitesse, mais aussi l’inciter à moins consommer, par exemple en rétrogradant ou en passant la vitesse supérieure plus vite..."
Une expérimentation européenne ? Tu m'étonnes que cela peut prendre du temps. Mais nous serions donc loin d'une des assertions de Chantal qui prétend que personne ne s’intéresse à ce projet... 

En continuant mes recherches, me voilà sur le site d'un autre partenaire du projet, et pas des moindres, car plusieurs de ses équipes bossent sur l'idée du LAVIA : l'INRETS. Il ressort d'un séminaire de 2008, que plusieurs problèmes techniques existent pour mettre en place un tel système de flicage, heu, de guidage. Sans être technicien, voici ce que j'ai compris : il y a des incompatibilités de banques de données ; des difficultés liées au démarrage du projet qui manquait justement d'une banque de données compatible pour la suite ; des problèmes de précision du standard GPS actuel (on imagine facilement les risques d'accidents d'un système de ce type sans une rigoureuse précision, principalement pendant les manoeuvres d'insertion dans la circulation)  et des problèmes d'imprécision des données relevées pendant l'expérimentation dans les Yvelines. Voilà donc une autre assertion de Chantal Perrichon qui tombe : le système n'est pas encore abouti. 

Et enfin, le fameux lobby des constructeurs automobiles est bizarrement positionné... puisque Peugeot et Renault font partie du projet depuis le début, et si l'expérimentation a eu lieu dans les Yvelines, notamment à St Quentin, la présence du Technocentre n'y est sûrement pas pour rien... Au passage quelques photos montrent que les véhicules d'essai furent des 307 et des Laguna... Encore une assertion qui vole en éclat. 

Aujourd'hui, c'est donc l'après LAVIA qui est en marche. D'abord avec le projet PROSPER, dont un rapport final a été rendu en 2006. EN 2007, un colloque européen annonçait que les travaux, prometteurs, se dirigeaient vers une globalisation des Systèmes d'Adaptation Intelligente et Volontaire. Difficile aujourd'hui de savoir où en sont les travaux en cours, mais il est certain que la précision du GPS reste l'enjeu principal. Et qu'aujourd'hui, ce problème n'est pas complètement résolu. Ceux qui utilisent les appareils de guidage le savent, il suffit parfois d'une grosse couverture nuageuse, de multiples ponts (comme sur le périph'), d'un cumul des informations pour que le système se révèle pas si fiable que cela. Mais on y viendra doucement, c'est sûr. Mais je n'ose imaginer l'adaptation d'un tel système sur un deux roues... Les pertes d'équilibre seraient sûrement un risque. A moins d'interdire les motos ? Dans l'univers de Chantal Perrichon, c'est sûrement le cas... 
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Pour aller plus loin




6 commentaires:

  1. Quand le système va couper l'arrivée de carburant (et dans le futur, piler?) car on longe une voie limitée à 30km/h sur une autouroute urbaine et que le GPS n'est précis qu'a quelques dizaines de mètres (possiblement plus de temps à autres)... ca va être drôle!

    On est décidement en plein "LAVIAge de cerveau"!

    Pour le reste je vous engage à retrouver (pas facile! elle n'a a parlé à ma connaissance qu'en une occasion) et faire un article sur une autre triste prêtresse de la sécurité routière: Geneviève Jurgensen... et voir si les raisons pour lesquelles ses 2 filles sont mortes la qualifient pour causer sécurité et prévention. Les autres occupants (hint: ceinturés), dont un nourisson, étant sortis quasi indemnes... le conducteur adverse parti libre (because probable déboitement sans précaution du conducteur au nez d'un doubleur).

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    1. Geneviève Jurgensen est justement la fondatrice en 1983 (sous Mitterrand)de l'association Ligue Contre la Violence Routière dirigée actuellement par Chantal Perrichon. Depuis 1995, Jurgensen signe chaque semaine une tribune dans le quotidien La Croix. Le fait que La Croix publie régulièrement des articles qui font l'éloge de Perrichon n'est certainement pas une coïncidence.

      En effet il apparaît après recherche que les deux petites filles de Jurgensen sont mortes parce qu'elles n'étaient pas attachées lorsque sa mère les a confié à son frère pour un trajet routier. Ce qui la disqualifie complètement pour parler sécurité et prévention routière.

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  2. Evoquer Chantal Perrichon est une perte de temps "confiture aux cochons" comme disait ma grand'mère : Elle est le parangon ultime de ce que Lucien Morin (P.U.F) décrit comme la "présomption du savoir" qui en ce siècle égaré par mes média a remplacé le savoir authentique et qu'il nomme l'"opinionite". Perrichon -à un degré moindre, car elle loin d'être aussi intelligente, est la démonstration monstrueusement caricaturale de la définition de "technocrate" dans le Robert, de celle qu'en donne aussi sans complaisance Jean Cassirou, ancien directeur de ...l'ENA. On trouve sur d'autres sites moins "nuancés" la définition exacte de ce substrat d'ex soixante-huitarte évidemment embourgeoisée et forcément mal-baisée (je suis un éthologiste distingué) tolérée par un pouvoir à la dérive (et cupide car elle conforte les ignares bien-votants). La Sécurité Routière en France ? je vous recommande laroutequitue.free.fr ,(extraits) et éventuellement la ligue de défense des conducteurs..qui va avoir du mal à s'imposer , la ligue des cons étant en surnombre.

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  3. Et pour les corbillards, le machin, ça limite à quelle vitesse?
    Pourquoi mettre plus d'une vitesse sur les véhicules ?

    Un monde au ralenti, pour éviter que les motards ne se fassent couper en 2 par les rails de sécurité, des avions qui volent à moins de 60 km/h et au ras du sol, suppression des TGV et autres, bienvenue chez les gastéropodes et les ralentis du cerveau!

    Du grand Nawak! 456 ans de permis (tous), plus de 2 millions de kilomètres et je me suis fait renverser en 2 roues, mais n'ai jamais causé un accident (juste des accrochages de stationnement).

    Elle marche sur la tête cette Mme Perrichon! Et ça, c'est dangereux!

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  4. Faut la faire enfermer cette folle de perichon, si elle n'aurai pas perdu sa fille dans un accident de voiture ellle serait sûrement secrétaire d'un dentiste aujourd'hui et nous casserai pas les cou..... !!!

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    1. Perrichon n'a pas perdu de fille dans un accident de voiture ni ailleurs. C'est une légende véhiculée par internet.
      On en parle justement sur ce blog dans cet article https://antiperrichon.blogspot.fr/2015/11/hoax-la-fille-de-chantal-perrichon-tuee.html

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