Ah
le 250 TDR ! Mon premier moteur on/off ! Le premier trail urbain (ou
supermotard) qui me faisait baver les jours d'été quand il en passait un
place Stanislas... Même avec 23 ans d'ancienneté, reconnaissez qu'il a
encore de la gueule. D'ailleurs je me laisserai bien tenter par un petit
revival avec cette moto, petite par la cylindrée, mais bien calibrée
passé 6000 tours. Car j'en ai eu une de ces petites bombes. C'était ma
première moto post permis. La mienne était bleu, bof, pas terrible
aujourd'hui, mais à l'époque elle en jetait. Si je devais en retrouver
une aujourd'hui ce serait dans cette livrée noire et jaune.
Le
moteur de la 250 TDR est issu de la 250 TZR, modèle plus sportif,
retravaillé pour l'utilisation plus routière de cette moto. Mais la TDR
doit également à ces soeurs de l'époque, RDLC, XT... Yamaha ayant pris
le meilleur de chacune pour réaliser ce modèle atypique à l'époque dont
le seul but était le "fun". Et croyez moi, ça a marché ! Le cadre
aluminium Deltabox était d'ailleurs bien adapté et très rigide (issu de
la 500 YZR de compétition). La fourche est également plus grande que
celle d'un TZR, plus issu d'un modèle enduro, mais avec un débattement
adapté à la route (sur un modèle d'occasion, il convient de
reconditionner sérieusement cette fourche, le débattement étant trop
accentué avec le temps). Côté moteur, 44 cv répondent présent à l'appel,
mais pas avant 6000-6500 tours, mais passé ce cap, le bicylindre 2
temps devient explosif, rendant facile de placer la moto en wheeling. La
raison en est le Système Yamaha Power Valve (YPVS). Quelques mots sur cette avancée technologique : Les
ingénieurs de Yamaha se sont rendu compte qu'en modifiant la hauteur de
l'orifice d'échappement, ils pourraient effectivement modifier la
puissance et le couple du moteur. Une valve cylindrique traverse la
partie supérieure de la lumière d'échappement, En
résumé, ce système permet d'optimiser le remplissage du cylindre en gaz
frais quel que soit le régime et de rejeter les gaz brûlés plus vite.. Il
change la hauteur et la taille de l'orifice d'échappement du moteur à
des vitesses différentes, ce qui maximise la puissance et surtout le
couple. Ce système n'existe que sur les motos ayant un refroidissement
liquide. Sorti en deux cylindrées, 250 cm3 et 240 cm3
(en France on trouve la deuxième). Côté freinage, c'est du bon, gros
disque de 320 mm et étrier quatre pistons à l'avant et disque de 210 mm à
l'arrière, bien utile pour une machine capable d'accrocher 175 km/h. La
hauteur de selle n'est pas adaptée aux petits gabarits, mais le poids
est contenu (137 kg). Son instrumentation aussi est atypique, mais
complète.
Une déclinaison de cette moto arrivera en cylindrée 125 cm3, mais
à l'initiative de Belegarda, un importateur italien. Séduit par cette
déclinaison qui se vend bien, Yamaha reprendra la main pour créer sa 125
TDR en 1991. Ce sera un vrai succès, cette 125 ayant tout d'une
grande. A noter que Yamaha se penche avec ce modèle sur les problèmes écologiques, puisque l'échappement reçoit un catalyseur.
En
résumé, acquérir aujourd'hui une 250 TDR en deuxième moto n'est pas un
mauvais choix si le but est de s'amuser. Pas trop difficile à remettre
en état, et on trouve de très propres facilement ; mais à des prix un
peu élevés (entre 1500 et 2000 euros).
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