mardi 14 juin 2011

Yamaha DT 125 MX

Voilà une bécane qui m'a fait rêver quand j'étais un grand ado ! Un de mes potes en avait une, noire comme celle de gauche. Il passait plus de temps sur une roue que sur deux... Il avait alors le permis AL. Moi à l"époque je roulais en Motobécane EV50, rêvant aussi de passer le permis pour conduire une Motobécane M80, première vraie moto possible pour moi. Au final, je ne devais pas passer le permis à cette époque, mais je roulais en Aprilia RC80, sans permis...

Il existait un point commun entre ma Motobécane et la 125 DTMX : la suspension arrière Cantilever, modèle de suspension unique et en porte à faux. Yamaha l'avait déjà utilisé par ailleurs, mais généralisé via cette petite moto. L'absence de combinés arrières faisait la place belle au débattement. Pas seulement une question d’esthétique, mais aussi de technologie adaptée à la conduite, ce système étant plus réactif qu'un combiné et qui, en obligeant à une triangularisation du cadre, permet à ce dernier de ne plus supporter que le poids du pilote.

Seize ans de bons et loyaux services, voilà l'histoire de cette 125 (1977 à 1993). Elle vient à la suite de l'AT2E, plus confidentielle. Ce sera aussi un des meilleurs filons de la marque au diapason avec  records de vente : rien qu'en France il y aura plus de 90 000 modèles écoulés. Un des motos les plus vendues de l'hexagone, symbole de liberté et de rêve de toute une jeunesse. Ses aptitudes au TT, sa maniabilité (malgré une hauteur de selle conséquente), sa déco dynamique, sa puissance de 14 cv (15 à partir de 1980), sa légèreté (moins de 100 kg)... Beaucoup d'atouts pour cette petite qui a tout d'une grande. La vitesse de pointe n'est pas énorme (100, 110 km/h) mais les reprises sont bonnes et les démarrages canons (pour l'époque...). Rappel du codage Yamaha : DT pour trail et MX pour cross , le moteur est d'ailleurs issu de celui de sa soeur YZ. Pas étonnant que la nervosité soit au rendez-vous.

Les modifications seront peu nombreuses  et principalement esthétiques :

  • 1978 : ajout d'un feu arrière rond et nouveaux coloris et stikers
  • 1979 : garde-boue avant ajouré et nouveau feu arrière qui devient rectangulaire. Quatres couleurs disponibles : blanc et noir (couleurs de 77), et rouge et bleu.
  • 1980 : nouveau bras oscillant carré, allumage électronique et carbu de 22 mm (elle finira avec un carbu Mikuni de 24). La mention Enduro arrivée sur les modèles de 78 disparaît. Le permis devenant obligatoire cette année là pour toute cylindrée supérieure à 80 cm3 n’entame pas son succès. 
  • 1981 : La grille de protection du phare disparaît. La sérigraphie Yamaha apparaît sur les flancs de selle.
  • 1986 : retour de la grille de phare...
  • 1991: adaptation à la législation française avec un bridage limitant la puissance à moins de 10 cv. 
  • 1993 : fin de production. Elle est alors vendue au prix de 13 600 francs, soit l'équivalent de 2780 euros de 2010. 
On en trouve encore facilement, les prix allant de 300 à 1200 euros. Facile à réparer, ce petit mono deux temps est très agréable à faire revivre. La fourche est à durcir (elle talonne facilement), le frein arrière bloque rapidement, mais autrement, pas de contraintes particulières.
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Pour aller plus loin

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